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samedi 27 avril 2024
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Comment se prémunir des mauvaises indications de l’épilation laser ?

épilation laser

L’épilation esthétique a connu une révolution depuis la naissance de la méthode au laser. Cette technique consiste à épiler les poils en émettant une lumière monochromatique. La lumière est absorbée par la mélanine, pigment présent dans les poils, et transforme cette énergie en chaleur qui endommage le bulbe du poil.

Le traitement au laser est devenu la méthode préférée pour s’épiler les zones telles que les aisselles ou les jambes. Les avantages sont nombreux : une diminution significative des poils après seulement une ou deux séances, une peau plus douce et plus lisse, moins de temps consacré à l’épilation et moins de poils incarnés.

Cependant, il est important de consulter un médecin avant de commencer le traitement et de le faire réaliser par un professionnel qualifié.

L’entretien préalable avec un esthéticien qualifié

C’est un moment primordial car il permet de réfuter les mauvaises indications et utilisation de l’épilation laser et d’en avoir ainsi une vision plus précise. Certains peuvent avoir peur avant une séance d’épilation et trouver un bon praticien de confiance est essentiel surtout pour l’épilation laser maillot par exemple.

Méconnaissance concernant l’épilation laser, attention aux risques !

La pilosité peut évoluer tardivement chez l’homme (45 à 50 ans) et la femme (30 à 35 ans). L’épilation laser sur ces zones peut induire une stimulation pilaire par la transformation de poils intermédiaires en poils terminaux. Chez les jeunes femmes de moins de 25 ans, il faut être très prudent sur les résultats. Il faut dans tous les cas contre-indiquer une épilation laser chez l’homme jeune sur le dos et les épaules ou sur toute zone où coexistent poils intermédiaires et poils terminaux.

Certaines zones ne devront jamais être traitées au laser, mais par électrolyse car pratiquement toujours stimulables. Sur le visage, les tempes, les pommettes, les joues et chez la femme, les zones sous-maxillaires, le cou. Chez la femme, il ne faut pas traiter les zones où existent des poils intermédiaires nombreux, comme la poitrine et la face supéro-externe des cuisses. Chez l’homme, la nuque est facilement stimulable. Dans les cas les plus difficiles, la délimitation de la zone à traiter par photographie lors du premier entretien permettra lors des séances suivantes de ne pas déborder sur des zones stimulables, par exemple le menton et le haut du dos.

Les femmes ayant une hyperandrogénie sont très difficiles à traiter et dans la majorité des cas auront un accroissement de leur pilosité. Il faut rechercher un trouble des cycles, l’existence d’une acné tardive, d’un hirsutisme et éventuellement d’une alopécie de type androgénique.  Il faudra aussi faire des réserves quant au succès de l’épilation laser chez les patients prenant des médicaments ayant une action androgénique (progestatifs de synthèse dérivés de la noréthistérone, corticoïdes, danazol, phénytoïne, diazoxide). L’acétate de cyprotèrone réduit la vitesse de pousse des poils des cuisses, mais insuffisamment pour obtenir une réduction significative dans la longueur définitive des poils (Ebling, 1997 et 1980). Ainsi, les anti-androgènes (acétate de cyprotèrone, spironolactone, etc.) devraient diminuer la durée de la phase anagène et rendraient l’efficacité du laser plus difficile.

Le minoxidil, la ciclosporine et le bimatoprost stimulent la pilosité par un mécanisme différent.

L’examen de la peau et des poils permettront d’écarter les zones à traiter lorsqu’il existe des troubles veineux trop importants, de nombreux nævi nævo-cellulaires atypiques, une dermatose étendue comme le psoriasis, la coexistence de nombreux poils intermédiaires et terminaux. L’efficacité des lasers épilatoires reposant sur le contenu en eumélanine, il faudra expliquer que les poils très clairs ne seront que partiellement traités et que les blonds et roux ne le seront pas du tout. Le vitiligo d’après notre expérience n’est pas une contre indication à une épilation par laser : nous n’avons pas eu de phénomène de Koebner, mais les poils achromiques devront être traités par électrolyse.

A propos de la Photosensibilité et du lasers alexandrite, Nd :YAG.

Mises à part les porphyries et certaines urticaires solaires, les photosensibilités sont essentiellement induites par les ultraviolets (280 à 400 nm). Il en est de même pour la plupart des médicaments photosensibilisants dont le spectre d’absorption se situe dans l’UVA et l’UVB. Nous n’écartons donc pas les sujets porteurs de « polymorphic light eruption » (lucite estivale bénigne et lucite polymorphe) ou prenant des médicaments peu photosensibilisants comme les cyclines et l’isotrétinoïne. Les médicaments potentiellement responsables de réactions photoallergiques comme le kétoprofène ne sont pas non plus une contre-indication au traitement.

Malgré ses effets positifs, une séance d’épilation laser ne doit pas être fait en total méconnaissance. Il est donc recommandé de faire appel à un médecin et de bien respecter les indications et les précautions subsidiaires.

En résumé, l’épilation au laser est une méthode indiquée pour les personnes qui cherchent une solution durable pour éliminer les poils. Il est important de bien se renseigner sur les avantages et les inconvénients de cette technique avant de se lancer dans le traitement.

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